Alain Navarro : "La santé avant TOUT"

Nous avons interrogé Alain NAVARRO, président du SC Montfavet, à propos du football en cette période de COVID. Son mot d’ordre : la santé avant TOUT ! 

En tant que président, qu’est-ce que le COVID-19 et le confinement ont changé pour vous ? 

Tout d’abord, je voudrais dire que le plus important est la santé de tous les licenciés, sans santé il n’y a pas de football, sans football il n’y a pas d’envie et de plaisir. 

Le COVID a changé les relations extra-professionnelles, puisque le foot s’est arrêté à Montfavet des seniors jusqu’aux 15 ans inclus. J’ai décidé de ne pas faire reprendre les entraînements pour la simple et bonne raison que je forme des footballeurs et non des coureurs, pour ça il y a l’athlétisme. Pour moi le football sans contact ce n’est pas du football. Même si on a des entraîneurs diplômés qui sont là pour s’occuper du jeu et qui sont imaginatifs et créatifs comme le demandent les instances, c’est difficile de faire 1h30 de football seulement avec des ateliers.  

Qu’en est-il des bénévoles ? 

C’est une catastrophe. Certains bénévoles sont là depuis des années, le football est leur raison d’être et on les prive de relationnel, de matchs, de réunions communes et tout ce dont le football est fait. Je pense que beaucoup n’auront peut-être plus l’envie de revenir au stade. 

Même si on reste en contact via les réseaux sociaux ou par téléphone, rien ne vaut les contacts humains avec des réunions, des échanges, un apéritif convivial... Là on est tous coupé du monde et des autres. 

Est-ce que vous ressentez un certain manque de passion à cause du contexte actuel ? 

La passion, je pense que ce ne sont pas les anciens qui vont la perdre, mais surtout les jeunes licenciés qui vont se tourner vers d’autres sports. Faire du football est déjà compliqué : il faut se salir, jouer dehors dans le froid… Si en plus en plein milieu de saison on leur dit qu’ils ne peuvent plus jouer au foot, il y a tellement d’autres sollicitations aujourd’hui avec les jeux, ou des sports plus « faciles » que le foot, que je pense qu’il peut en effet y avoir une perte de passion. On l’a déjà vu cette année, on a perdu entre 20% et 30% de licenciés, pourtant il y a des passionnés chez nous. Après la reprise des jeunes fin novembre, on a vu au fur et à mesure qu’il y avait un manque d’assiduité des petits, mais on ne peut rien y faire. 

Un mot pour la fin ? 

Je souhaite surtout retrouver tous mes amis du football en bonne santé autour du carré vert lorsque ce sera possible.  



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