On se souvient de Jordan Galtier, l’enfant d’Avignon parti faire ses classes à Auxerre et Bordeaux avant de tenter de percer dans le monde professionnel à Fréjus/St Raphaël puis à Arles/Avignon et finalement de mettre un terme à sa carrière pour se consacrer à une passion qui l’enthousiasme depuis tout jeune celle de coach. Très souvent en contact avec son père Christophe Galtier (actuel entraineur de Lille), Jordan actuellement entraineur des U17 nationaux au centre de formation de l’AC Ajaccio ne se fixe pas de limites et veut se donner toutes les chances pour entrainer au plus haut niveau.
Jordan, que devenez-vous depuis votre départ de l’AC Avignon en 2016 ?
« Après mon passage à l’ACA, je devais signer avec un club de National qui a connu finalement une liquidation financière, une semaine avant la reprise. Cet évènement associé à mon aventure difficile à l’ACA m’ont fortement incité à quitter le monde professionnel en tant que joueur. Ainsi j’ai décidé de retourner dans une région que j’adore celle du Bassin d’Arcachon pour jouer à l’US Lege Cap Ferret, club de Nationale 3 avec la volonté de retrouver du plaisir sur un terrain de football. »
Vous avez rapidement décidé à mettre un terme à votre carrière de footballeur pour vous consacrer très rapidement au coaching ? Ce rôle vous semblait prédestiné ?
« Probablement mais je me suis toujours intéressé au pourquoi des choses. Ce qui m’a très souvent valu de nombreux débats avec les coaches que j’ai eu durant ma carrière de footballeur. Je leur posais très souvent des questions sur les méthodes de travail pour satisfaire ma curiosité sur le sujet. Comme j’avais beaucoup de temps à l’ACA (rire), j’avais commencé à passer mes diplômes car je pensais déjà à une reconversion. Ma passion pour le football est tellement importante que je ne voulais surtout pas sortir de ce milieu. »
Ne pensez-vous pas avoir arrêté trop rapidement votre carrière de joueur ?
« Peut-être ! En arrivant à Lege Cap Ferret, j’avais fait la promesse aux dirigeants du club que je ne partirai pas pour un autre club. J’avais des contacts pour jouer en National 2 mais j’étais tellement bien dans ce club que je ne voulais plus en partir. Par la suite, mon investissement et mes envies de coaching ont pris le dessus. Et je ne conçois pas le poste d’entraineur-joueur donc j’ai pris la décision d’arrêter ma carrière à 27 ans. »
Comment avez-vous eu l’opportunité d’intégrer le centre de formation de l’AC Ajaccio et quel rôle occupez-vous au sein de l’organigramme du club ?
« Lorsque j’entrainais Lege Cap Ferret en N3, nous avons affronté à plusieurs reprises la réserve des Girondins de Bordeaux club pour lequel j’avais joué durant deux saisons. L’entraineur adjoint de cette équipe est devenue le directeur du centre de formation de l’AC Ajaccio. J’allais souvent voir les séances au Haillan et nous avons sympathisé. Ainsi dès que M. Bannier a su que j’allais quitter mes fonctions, il m’a contacté et m’a proposé d’intégrer le centre de formation à Ajaccio pour prendre en main les U17 nationaux. »
Vous arrive-t-il de prendre des conseils auprès de votre père Christophe Galtier ?
« Oui et de plus en plus souvent. Nous parlons régulièrement des différentes approches d’un point de vue tactique. Généralement ce sont des longues discussions mais toujours passionnantes et pour moi très enrichissantes. »
Quels sont vos objectifs à moyen terme ? Avez-vous envie d’entrainer au plus haut niveau ?
« Oui, je suis très ambitieux. Je sais ce que j’aimerai devenir mais je ne suis surtout pas carriériste. C’est pour cette raison que je ne suis pas prêt à tout pour arriver à mes fins. En revanche, je veux obtenir tous les diplômes pour progresser et pouvoir être légitime. J’espère que mes compétences traceront ma carrière, je suis déjà un privilégié et je ne vais surtout pas me plaindre. »
Avez-vous gardé des contacts avec des personnes lors de votre passage à l’ACA ?
« Même si sur le plan sportif, rien n’avait été simple à l’ACA, j’avais d’excellents rapports humains avec certaines personnes du club et notamment le regretté Fabrice Asensio pour qui j’ai une pensée émue. Luis De Sousa actuellement directement sportif à Troyes m’avait beaucoup soutenu. Je suis souvent en contact par sms avec Franck Dumas mais aussi des joueurs comme Ludo Butelle ou encore Junior Dalé. Sans oublier Luigi Pieroni, mon copain « lofteur ». Il faut savoir que sans eux, j’aurais pu lâcher et faire des « conneries » que j’aurai rapidement regrettées. »