Le grand jour est arrivé pour les quatre formations encore en course pour disputer la finale à Oppède le 25 mai. D'ailleurs, toutes les années, le jeudi de l'Ascension représente beaucoup pour toutes les équipes de la Deuxième Division à la Première Division. Pourquoi tous ces clubs veulent remporter la Roumagoux? Pourquoi suscite-t-elle autant de ferveur? Réponses avec les protagonistes de ces demi-finales 2017.
Il y a un parfum particulier dans cette compétition. Et il ne faut pas attendre les quarts de finale ou les demi-finales pour s'en rendre compte. Dès le début de la saison, les clubs en font l'un de leurs objectifs. Si ce n'est le premier. Ces dernières saisons, Camaret, Piolenc, le CFC Avignon et Rasteau se sont ajoutés au palmarés de la Roumagoux. Cette année, il y a de fortes chances que le trophée reste au coeur du Luberon, à moins qu'Autre Provence, favori annoncé depuis de nombreuses semaines tire son épingle du jeu contre Oppède aujourd'hui, puis face à Gordes ou Lourmarin en finale. Du côté de l'USAP justement, la dynamique est largement positive. Et dans l'histoire du club, cela ne serait pas une première que de soulever la coupe en mai, après le sacré obtenu en 2012. Capitaine de la formation drômoise, Geoffrey Hommage, explique son point de vue sur l'importance de la Roumagoux : "il faut connaître le foot amateur pour savoir tout ce qu'elle représente. Elle a une histoire forte et magnifique qui en fait toute sa beauté. Elle traverse les années avec toujours le même engouement et c'est ce que je trouve magnifique, surtout quand on voit qu'aujourd'hui certaines valeurs se perdent. À travers cette coupe, on représente son village ou l'appartenance à un territoire qui nous est cher. C'est l'occasion de tous se réunir autour du foot". La Roumagoux a encore une saveur un petit plus particulières à Gordes. En 1993, l'AS Gordes remportait la compétition. Depuis, après plusieurs fusions, une bande de copains, sous la houlette de Julien Berangier, a décidé de reprendre les choses en mains en créant l'été dernier l'Espérance Gordienne. Et forcément, se retrouver en demi-finale de la Roumagoux pour une première saison, c'est remarquable. Pour Alex Dziudzia c'est encore plus que ça. Le gardien des Vert et Jaune était là en 93, au bord du terrain. Et il se souvient d'une atmosphère bien spéciale : "il y avait une ambiance de fou. Je me suis dit que plus tard j'aimerais jouer un match comme celui-là. 24 ans après, on a la chance de pouvoir petu-être accrocher une place en finale. Et puis quand j'étais petit, c'était toujours la coupe que je suivais en étant un enfant du village. Il n'y a peut-être pas une qualité de jeu extraordinaire, mais il y a ce côté village et l'ambiance qui va avec qui font que cette compétition est unique". Et que devraient dire alors les joueurs d'Oppède? Si le club luberonnais a déjà remporté la Roumagoux en 1960, depuis de nombreuses saisons, l'hôte de la finale n'a plus connu les émotions des grands rendez-vous. Forcément, pour les joueurs de David Desplenter, cela sera un moment particulier, comme le confie Joris Derve, capitaine d'Oppède Maubec : "depuis que je suis tout petit, j'entends parler de cette fameuse Roumagoux. Chaque année, le club vît pleinement la finale sans même y jouer. J'ai la chance d'avoir participé à cette finale avec Monts de Vaucluse. Là c'est une fierté de disputer cette demi-finale et min plus grand rêve serait de participer à cette finale, sous les couleurs du village, confie le portier du club". Voilà pourquoi cette après-midi, cela devrait être une grande fête à Oppède et à Gordes à l'occasion de ces demi-finales. La Roumagoux a quelque chose de spécial. Et c'est bien pour ça que tout le monde veut rapporter le trophée.